Tout le monde le sait, la crise du Coronavirus a accru les envies de reconversion professionnelle. C’est une aventure à la fois extraordinaire à vivre au niveau émotionnel mais qui doit passer par des étapes clefs à ne pas manquer.
60 % des salariés ont déjà connu un changement de métier ou de secteur d’activité (selon un sondage réalisé par Opinion Way en 2014 pour l’Afpa).
L’étape de reconversion dure en moyenne entre 6 et 36 mois, pour changer de métier et nécessite de prévoir un budget. Alors si vous réfléchissez à l’idée d’une reconversion professionnelle, voici les étapes à suivre.
1/ La reconversion professionnelle est-elle la bonne solution pour moi ?
Il existe des bonnes et des mauvaises raisons à la reconversion. Par exemple : êtes-vous sûr de vouloir changer de métier ou est-ce juste l’entreprise qui ne vous convient plus ?
Pour cela vous pouvez vous baser sur « la méthode des huit quartiers de la vie », noter chaque point de 1 à 10 :
• votre carrière professionnelle
• votre vie de famille
• votre vie amoureuse
• votre santé
• vos loisirs
• vos finances
• votre développement personnel
• votre environnement physique
En faisant ce test, une avocate s’est rendu compte que ce n’était pas d’une reconversion dont elle avait besoin. « L’origine de son mal-être venait de son caractère et non pas de son travail qu’elle adorait. Trop perfectionniste, elle était devenue désagréable et avait perdu toute confiance en elle. Elle avait besoin de travailler sur elle-même et de changer sa méthode de travail ».
En revanche, dans certains cas, la reconversion se révèle être nécessaire. Le cas de Bernard, 41 ans, ancien manager d’une équipe de de production dans une grande entreprise. La surcharge de travail et le manque de reconnaissance l’ont conduit à un burn-out qui a duré plus de 10 mois. « Je songeais déjà à la reconversion, le burn-out a fini de me convaincre », raconte-t-il. Il s’est tourné vers ce qu’il aimait vraiment faire : la vente de miniatures de voiture de collection.
2/Quelle forme d’accompagnement choisir ?
Pour vous aider à faire le bon choix, un coach peut vous accompagner dans vos réflexions et vos démarches, comme vu plus haut. Mais il existe aussi d’autres formes d’accompagnement.
Le bilan de compétences vous aide aussi à faire le bon diagnostic. Ce test permet de définir toutes vos compétences métiers et votre savoir être. Cette analyse vous aide à mieux vous connaître. Le Bilan dure environ 24 heures.
Ce bilan peut être financé par votre CPF, via TRANSITION PRO, encore via votre entreprise.
Autre option, se tourner vers un conseiller en évolution professionnelle (CEP). Ce service est gratuit. Il est très similaire au bilan de compétences.
Pôle emploi propose également des formations d’orientation et de réinsertion professionnelle.
3/Comment déterminer son projet de reconversion professionnelle ?
Le bilan de compétences vous permet de réfléchir sur votre futur métier. Selon vos compétences et votre personnalité professionnelle, les outils informatiques font le lien logique entre votre profil et les différents métiers.
Certains sont surpris à la sortie du bilan par le métier qui leur correspond.
Une fois le métier défini, il faut anticiper les besoins sur le marché de l’emploi.
Vous pouvez ensuite rencontrer des professionnels pour en savoir plus sur le métier et développer votre réseau. « Les conditions d’accès à la profession, les méthodes de recrutement, sont des éléments que vous devez obtenir pendant votre enquête métier ». Plus tôt vous commencez à réseauter mieux c’est. Pour aller plus loin, des tests d’immersion dans les entreprises sont également envisageables. Via Pôle emploi vous pouvez exercer pendant un certain temps un métier au sein d’une entreprise, en tant que stagiaire pour 2 à 4 semaines.
4/ Faut-il se former ?
Est-on obligé de faire une formation dans le cadre d’une reconversion ? Suite aux tests effectués avec un coach ou au bilan de compétences, vous n’êtes pas toujours obligé de faire une formation.
« Un commercial qui fait déjà un peu de management, pourra prétendre à devenir chef de projet. Et pour faire reconnaître cette reconversion, vous pouvez par la suite faire une validation des acquis de l’expérience (VAE).
En revanche si vous êtes comptable et souhaitez devenir entrepreneur et lancer votre marque de produit de beauté avec un site marchand, il est recommandé de faire une formation. Faites toutefois attention qu’elle soit certifiée Qualiopi ou reconnue RNCP ou RS pour avoir une réelle valeur ajoutée et garantir une solution d’aide au financement.
5/Faut-il penser au poids de la reconversion sur sa vie personnelle ?
Ne négligez pas l’environnement social. Si vous avez une famille, réfléchissez à deux fois avant de vous engager dans une formation longue à l’autre bout de la France ou à vos contraintes horaires nécessaires pour mener à bien votre reconversion future. Les coachs préviennent : « quand on touche à la profession, la vie personnelle est obligatoirement impactée ».
6/ On vous raconte la reconversion de notre Talent Christelle BAJARD
L’histoire d’une belle ambition devenue réalité sous le nom d’Ambition Digital.
KP : En tant qu’assistante administrative, avais-tu déjà pensé à un projet de reconversion ?
- Oui depuis de nombreuses années !!! C’était latent j’attendais le bon timing pour sauter le pas.
KP : Pourquoi cette reconversion à 360° ?
- Le goût de l’entreprenariat, et la découverte de multitude de choses et de personnes. C’est mon côté relationnel que je voulais mettre en avant !
KP : Tu as saisi l’opportunité du licenciement économique pour faire ta reconversion. Tu as pu finaliser ton projet avec un accompagnement d’un cabinet ?
- J’ai créé ma société avant même de savoir que j’allais être licenciée économique, dont j’avais anticipé une formation avec Karamel Prod en parallèle de mon emploi salarié. Du coup avec mon statut CSP, j’ai pu compléter ma première formation avec le même organisme de formation Karamel Prod avec un financement spécifique Pôle emploi.
KP : Tu avais fait ton bilan de compétences ? Ou tu avais déjà analysé tes forces et faiblesses et ciblé les compétences sur lesquelles il te fallait monter en compétence ?
- J’avais réalisé un bilan de compétences il y a 10 ans, il en était ressorti que l’entreprenariat était fait pour moi ! Car il représente également une multitude de métiers (administration, commercial, technique, management,) et j’aime être confrontée à ce panel complet, de pouvoir maîtriser de A à Z.
KP : Depuis que tu es devenue entrepreneuse, quels sont les aspects qui te plaisent le plus ?
-Tout le relationnel, la découverte, l’autonomie, une nouvelle organisation. Je m’éclate en fait.
KP : Qu’est ce qui est le plus compliqué ?
- Rien n’est compliqué car on fait ce que l’on aime, il suffit de se poser et de gérer ses priorités, qu’elles soient privées ou professionnelles !
